APPEL À

DES ÉTATS GÉNÉRAUX

DU CINÉMA

L’ACTUALITÉ

Face aux sollicitations de nombreux professionnels depuis la journée du 6oct., nous avons organisé le 6 janvier au centre Pompidou une réunion avec les associations qui soutiennent l’appel aux états généraux du cinema pour faire un point et réfléchir ensemble à la suite de notre démarche. 130 personnes sont venues, représentant l’ensemble de la filière, pour écouter et débattre avec le collectif. En attendant d’être reçus au ministère cette semaine et de savoir s’il y aura ou non la tenue d’états généraux, nous avons donc décidé de lancer des groupes de travail interprofessionnels pour évoquer ensemble une analyse précise de la situation et réfléchir aux perspectives afin de défendre le cinema indépendant.

Les thématiques sont:
1/Politique culturelle et exception cinema
2/Liberté et pluralité de création
3/Avenir de la salle
4/Education à l’image & action culturelle
5/Le modèle français dans l’Europe et le monde

JOURNÉE DU 6 OCTOBRE 2022

Cette journée de réflexion collective et d’interpellations sur l’évolution du cinéma et de nos politiques culturelles, menacées à de nombreux égards, a été organisée par les professionnels du secteur. Elle s’adressait aux pouvoirs publics, dans l’objectif de convoquer, de façon urgente, des États généraux du cinéma.

Le 17 mai 2022 paraissait dans le journal Le Monde une tribune intitulée « Les choix politiques de nos institutions fragilisent gravement le cinéma », signée par près de 300 personnalités, bientôt rejointes par de nombreuses organisations professionnelles – la SRF, l’ACID, le DIRE, le SDI, le SCA et le GNCR – apportant leur soutien à l’initiative de convoquer en urgence de nouveaux États Généraux du Cinéma français.

Enjeu de cette tribune : le constat partagé par tous les signataires et organisations partenaires que l’évolution de notre politique culturelle fait peser une grave menace sur le cinéma français – malgré les discours officiels qui prétendent sans cesse le contraire.

Le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée a pour mission fondatrice de défendre, promouvoir et développer le cinéma en France, dans son pluralisme de formes.
Nous constatons une dérive de cette mission, qui va en s’accélérant.
Le champ des arts et de la culture, jusqu’alors protégé des logiques de rentabilité, se trouve désormais fragilisé et de plus en plus exposé aux assauts du marché, au sein même des institutions pourtant chargées de le défendre.

La journée du 6 octobre visait à expliciter l’ensemble des points qui témoignent de l’infléchissement de cette mission du CNC, à dresser un certain nombre de constats de façon argumentée et à demander aux pouvoirs publics une clarification sur leurs objectifs.

Nous ne doutons pas qu’à l’issue de cette journée, les pouvoirs publics renouvelleront publiquement leur vœu de défendre le cinéma, envers et contre les difficultés qui le touchent actuellement. Nous ne doutons pas non plus que notre mobilisation les aura convaincus de l’urgence de convoquer des Etats Généraux, seul moyen d’associer tous les acteurs de la filière cinéma aux mesures volontaristes que la situation de notre secteur exige.

La nécessité d’une réflexion collective s’impose sur le cinéma en France, dans ses possibilités, ses besoins, avec et par celles et ceux qui le pensent, le vivent, le pratiquent au quotidien.

Les journées de mobilisation qui s’ensuivront avec les États Généraux devront offrir des pistes concrètes à l’action publique, pour soutenir et renforcer notre cinéma pour les années et décennies à venir, dans un esprit de refondation.

Visionner la journée du 6 octobre 2022

IDÉES REÇUES ET CONTRE-VÉRITÉS

#1/ NOUS AVONS BESOIN DES « CHAMPIONS NATIONAUX » PARMI LES DIFFUSEURS, POUR FAIRE FACE AUX GRANDS OPÉRATEURS INTERNATIONAUX – FAUX.

A lui seul, Netflix présente un chiffre d’affaires CA plus important que celui de Canal+, FTV, TF1 et M6 réunis. En nombre d’abonnés, il dépasse déjà Canal+ parmi les diffuseurs payants.

La concurrence se joue ailleurs, car notre champion national c’est le cinéma : le 3e au monde, une économie équivalente au secteur automobile. En Europe, il est au premier rang, de loin et sur tous les plans : 222 films par an d’initiative française en moyenne entre 2020 et 2021, plus de 200 millions d’entrées en salles hors pandémie (213 millions en 2019), plus de 2000 cinémas, environ 40% de part de marché dans son propre pays, plus d’un milliard d’euros investis et plus de 100 000 emplois générés.

dessins de Pierre Mazingarbe